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L’industrie navale française est un pôle technologique et industriel de premier rang, avec un chiffre d'affaires de plusieurs milliards d’euros répartis sur environ 1000 sociétés et 50 000 emplois*. Elle couvre les différents secteurs nautiques : bateaux militaires, de commerce, de pêche, de type spécialisés et de plaisance pour la construction neuve, la transformation, l'entretien et la déconstruction des bateaux. La construction navale est une industrie « assemblière » qui réalise la conception d’ensemble, la fabrication de la coque et l’intégration de systèmes. En France le secteur est caractérisé par des activités à haute valeur ajoutée qui mettent en oeuvre des technologies de pointe dans de multiples domaines. Il s’agit d’activités d’intégrateur physique et fonctionnel de systèmes parfois très complexes. Selon le contexte industriel, la conception, la fabrication et le montage des équipements concernés peuvent être externalisés. La construction navale en France concerne la réalisation de produits* de type paquebots, ferrys, yachts et grand yachting, frégates et bâtiments de projection de forces, navires de soutien, sous-marins, structures marines flottantes ou immergées. Le réseau d’entreprises est constitué par de grandes sociétés « maître d’oeuvre » dans les secteurs militaire, commerce et plaisance. Ce réseau est complété par un certain nombre de chantiers navals de tailles moyennes et par une multitude de petites sociétés aux activités très diverses. Le secteur industriel français est dynamisé par le marché mondial dans tous les domaines de la construction navale ainsi que ceux de l’offshore pétrolier et des énergies marines renouvelables (EMR). En 2016 de fortes évolutions du marché mondial sont notables dans les secteurs EMR. Si ces domaines représentent aujourd’hui une part marginale en termes d’activité, ils représentent pour les entreprises de la construction navale un fort potentiel de développement sur les plans technologiques et commerciaux. Le marché est également porté par le secteur local en ce qui concerne le navire de servitude, le bateau fluvial, la pêche, la petite plaisance, le bateau de compétition...
Les activités du technicien supérieur CICN concernent l’ensemble des problématiques du bateau. Il possède une vision élargie de l’ensemble des contraintes, de la conception à la fabrication, ce qui lui permet d’être rapidement opérationnel. Les domaines essentiels à l’exercice du métier concernent la stabilité, le calcul de la poutre navire, l’intégration des systèmes, l’industrialisation et la construction du bateau. Le titulaire du BTS CICN possède les notions d’architecture navale qui lui permettent de travailler en collaboration avec l’équipe d’architecture. Il contribue à la cohérence du projet et peut effectuer les adaptations nécessaires à la finalisation du dossier architectural. En phase de conception le technicien supérieur participe au dimensionnement, au choix et à l’intégration des équipements soit à partir de choix de produits existants ou encore en participant au développement de sous ensemble en co-conception (le technicien supérieur possède une connaissance des logiciels de calcul et de CAO, à titre d’exemple il peut réaliser une maquette numérique 3D, un calcul de structure ou un calcul de pertes de charge en tuyauterie, l’intégration des gros équipements : treuils, centrales de climatisation… ). En phase d’industrialisation* le technicien supérieur applique les méthodes de construction pour créer les dossiers nécessaires à la production (par exemple : produire les plans de détail d’aménagement des bateaux, définir les outillages nécessaires à des opérations de manutention lourde…) Il participe aux processus de construction ou de maintenance des bateaux en réalisant des activités de planification, de lancement, de gestion de production et de contrôle. Il participe également à la réalisation des études et documents logistiques en prévision de la maintenance des bateaux (liste des rechanges, guides d’entretien,…) L’action du technicien supérieur intègre pleinement dans l’organisation QHSSE de l’entreprise : à chaque étape du processus de conception-industrialisation- construction il adopte une démarche de progrès qui vise à optimiser la sécurité, la qualité du produit, le processus et les coûts. La dimension innovation fait pleinement partie des activités du technicien supérieur, Il est force de proposition dans son activité quotidienne et participe à la veille technologique et à la démarche d’écoconception au sein de son entreprise en faisant par exemple appel aux outils de réalité augmentée, aux techniques de collage innovantes, aux matériaux bio-composites ou encore aux systèmes de propulsion propre. Dans l’ensemble de ses activités le technicien supérieur mettra en oeuvre des compétences* de communication orales et écrites avec des interlocuteurs français ou étrangers.
Les emplois concernés se situent principalement dans les domaines de la conception, de l’industrialisation, de la construction et de la maintenance des bateaux. Avec quelques années d’expérience, ces emplois permettent une évolution vers une plus grande autonomie et le management d’équipes. Domaine de la conception : Ce domaine couvre principalement les activités qui concernent les études de coque et structure, d’aménagement et fonctionnelles de détail. Les activités concernent la construction neuve ou la modernisation d’un navire existant. Les emplois de concepteur concernent les domaines listés ci-dessous.
Domaine de l’industrialisation : Les activités d’industrialisation s’appliquent principalement aux domaines coque et structure, mécanique, réseaux fluidiques, réseaux électriques et manutention :
Domaine de la construction et de la maintenabilité des bateaux : Ce domaine couvre principalement les activités de fabrication/montage, d’essais et de maintenance. Les activités concernent la construction neuve ou la modernisation d’un navire existant, elles s’appliquent principalement aux domaines coque et structure, mécanique, réseaux fluidiques, réseaux électriques et manutention. Les emplois concernent les domaines suivants :
Dans toutes les tâches professionnelles correspondant à son domaine d’activité, le technicien supérieur CICN doit prendre en compte :
Le technicien supérieur CICN sera amené à communiquer avec des interlocuteurs de différentes nationalités. Concernant la réglementation relative aux contraintes environnementales en particulier, il sera amené à faire des propositions pour atteindre les objectifs visés. Pour cela il prend en compte l’expérience de l’entreprise et travaille en liaison avec les spécialistes en analyse environnementale, les clients et les entreprises partenaires.
L’académie des technologies organise une demi-journée de formation ayant pour thème : « Fabrication additive : vers la...
Publié le 18 juin 2018