publié le 31 jan 2017 par Jean-Christophe DUCHATEAU [1]
Avec un premier brevet sur la stéréolithographie déposé en 1984, la fabrication additive n’est pas une innovation récente. Notion désignant un ensemble de procédés capable de fabriquer une pièce par ajout de matière couche par couche et à partir d’un fichier numérique 3D, la fabrication additive fait aujourd’hui partie des axes majeurs du plan industriel « Usine du futur1». Si on entend également parler d’impression 3D, un terme qui s’est généralisé de par le succès médiatique et les utilisateurs « grand public » de ces technologies, les experts techniques et les industriels privilégient le terme de fabrication additive, plus précis et plus global.
Cette distinction est importante aux yeux des représentants de l’écosystème car il existe en réalité deux segments de marché bien distincts : d’un côté des applications dites « grand public » où le consommateur peut aujourd’hui avoir accès à des machines abordables mais relativement limitées en termes de qualité et de capacité, de l’autre côté des usages industriels beaucoup plus variés et qui promettent de nombreux développements à venir. Si le marché grand public semble déjà présenter des signes de ralentissement et que le véritable enjeu semble lié au développement de la fabrication additive dans l’industrie, il est nécessaire de prendre en compte cette dimension dans l’appréciation de l’adoption actuelle et future des différentes technologies associées.
Qualifiée récemment de révolution discrète, la fabrication additive redéfinit entièrement la façon avec laquelle les industriels conçoivent et développent leurs produits : là où il fallait enlever de la matière à une pièce brute pour obtenir un produit fini, il est aujourd’hui possible d’ajouter de la matière juste où cela est nécessaire, ouvrant ainsi des possibilités en termes de design et de réduction des coûts. Si la technologie est plutôt bien assimilée pour produire des pièces non fonctionnelles et des dispositifs d’aide à la production tels que des prototypes, des moules ou des outillages, l’enjeu porte aujourd’hui sur la fabrication en série de pièces fonctionnelles qui implique des problématiques nouvelles en termes de cadence et de finitions.
L'étude a pour objectif d’analyser le positionnement et les conditions de développement de la fabrication additive en France et dans ses territoires, à la fois sur le marché grand public et au sein des filières industrielles et de leurs processus productifs. Elle vise notamment à dégager des pistes d’actions visant à structurer l’offre française et accompagner la diffusion de ces nouvelles technologies dans les entreprises et à l’échelle des territoires.
Liens
[1] https://sti.eduscol.education.fr/utilisateurs/jean-christophe-duchateau?node=8247
[2] https://sti.eduscol.education.fr/system/files/images/articles/8247/8247-prospective-futur-de-la-fabrication-additive.jpg
[3] http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/prospective/Industrie/2017-Fabrication-additive.pdf
[4] http://www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/prospective/Industrie/2017-Fabrication-additive-synthese.pdf